Faire Face - Comment l'aider à trouver sa place

Il n'est pas invité aux anniversaires de ses camarades de casse.

Il peine à se faire des copains dans la cour de récréation.

Il subit des paroles blessantes sur son handicap.

Difficile en tant que parents de ne pas se sentir démunis. Quelques conseils pour permettre à votre enfant de prendre d'avantage confiance en lui et d'avancer dans la vie en compagnie des autres. 

 

Cible de moqueries  

La différence s'avère potentiellement source d'incompréhensions donc de railleries, notamment en collectivité. Si votre enfant vous en rapporte au sujet de son handicap, écoutez-le sans minimiser ce qu'il vit.

"L'identité naît dans le regard de l'autre et se construit en fonction de ce que l'autre dit, pense ou ressent de moi, explique Florence Millot, psychologue. Il appartient aux parents d'accompagner leurs enfants pour qu'ils grandissent et se protègent des mots, des jugements et des moqueries."

Une bonne manière de contrer cette situation ? Apprendre à votre enfant à se "défendre" avec quelques phrase-types qui lui permettront de répondre une a une agression verbale. 

"Rejouer en famille une situation qui l'a blessé et essayer d'y apporter une réponse adéquate peut aider à inverser la tendance."  Si aux remarques sur son handicap, l'enfant répond " Est-ce que ça te pose un problème ?", "Est-ce que tu veux qu'on en parle ?" ou "J'ai l'impression que tu t'intéresses beaucoup à moi. Et toi, c'est quoi ton handicap ?", l'enfant dispose d'un bouclier invisible pour se protéger des flèches en tout genre. 

 

Isolé et sans amis

Certains enfants font l'objet d'une mise à l'écart. Exclu du groupe, le vôtre à du mal à se faire des amis. Cet isolement peut générer une grande souffrance qu'il tente de cacher sous des airs bravaches. Peut-être que son arrivée dans l'école n'a pas été accompagnée d'une prise de parole de l'équipe enseignante sur la réalité du handicap. D'où l'ostracisme subi par ignorance ou peur de la part des autres. 

Là aussi, il faut être à son écoute et ne pas lui répondre avec des phrases galvaudées comme "Ce n'est pas grave". "Demandez-lui quel camarade il aurait envie de recevoir à la maison et lancez l'invitation. Cela permettra de déverrouiller la situation auprès de reste du groupe", analyse Florence Millot. Cela rassurera aussi votre enfant qui se rendra compte qu'il peut mener une vie sociales normale et avoir des amis. 

 

Suite de l'article dans le Magazine Faire Face n°770 page 38-39

 

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